Rencontre avec Aymeric, patron du Label I.O.T Records

Rencontre avec Aymeric, patron du Label I.O.T Records

Dans le cadre du label du mois, Bigwax.iO a eu la chance de rencontrer Aymeric le fondateur du label I.O.T Records (Tout en respectant les gestes barrières). On a pu discuter sur pas mal de sujets, une grosse sortie sur label prévue en 2021, la gestion d'un label indépendant ou encore les origines du label.

 

I.O.T records, ca signifie quoi , quels sont les origines du nom du label? Combien êtes-vous à travailler sur le label ?

I.O.T c’est pour In.Out.Thru, à la création du label, les musiciens utilisaient encore le protocole M.I.D.I , via des Connectiques DIN  qui permettaient aux machines de communiquer entres elles grâce aux entrées et/ou sorties In Out et Thru. L’information rentre, passe au travers d’un processus, puis sort, je trouve que l’on peut facilement appliquer ce principe a sans doute la plupart des process de création.

On s’inspire, on transforme et on diffuse…Aujourd’hui nous sommes 4 à travailler sur le label uniquement, mais nous collaborons avec de nombreuses personnes ou artistes nécessaire à son fonctionnement (ingé son, graphistes etc…) de manière indirecte on est assez nombreux au final !

I.O.T records est un label indépendant aux influences éclectique, cette envie de rester indépendant et libre, peut-être même un peu Anti système, pourquoi ? Est-ce lié avec les débuts du label sur la scène Free-party ?

😊 Le peu d’»anti système » qu’il nous reste provient sans aucun doute de l’implication dans ce mouvement, qui n’était à mes yeux pas seulement musical mais également sociétal. Il y a une certaine éthique et vision de la diffusion musicale qui fait partie de la genèse du label, mais après 20 ans la vision peut (et je pense doit) changée !

On travaille pour les artistes et ils attendent de nous que l’on défende au mieux leur projet, en fonction de leurs attentes et besoins, cela passe forcément par des concessions, mais on va dire que cette période à créé des gardes fous, qui permettent je l’espère de rester authentique dans nos choix. Je n’avais pas non plus la même vision du terme indépendant à l’époque. Si être indépendant aujourd’hui c’est de ne pas être dépendant des majors, l’avènement du digital rends la situation bien compliquée pour maintenir cette définition.  Pour moi le rôle du label indé est d’accompagner des artistes sur le long terme quand leur projet le permet, et de participer à la diversité musicale.

 As-tu toujours réussi à vivre du label, à partir de quand, quel artiste/ EP/LP , le label a-t-il pris de l’envergure ?

 Je ne peux pas dire que ce soit à partir de tel ou tel projet que le label a prit de l’envergure, je suis persuadé que c’est la durée d’existence du label qui fait ce qu’il est aujourd’hui, les musiciens présents sur les premiers vinyles ont tout autant participé à nous permettre d’exister (ce qui est déjà très bien) que les derniers artistes produits. Ce qui est mieux aujourd’hui c’est que les projets qui fonctionnent bien permettent que l’on continue de défendre des projets plus compliqués. Par contre je suis persuadé qu’il y a eu un palier de franchi quand l’équipe s’est renforcé.

De quelles sorties es-tu le plus fier ?

Franchement je n’ai honte d’aucune en tout cas, après, savoir quelles sorties j’affectionne le plus, là c’est autre chose mais pour n’en citer qu’une, je dirais la série Expedisound, parce que ça a été des expériences humaines et musicales très fortes que j’ai vécu de l’intérieur.

Quelle est ta rencontre la plus marquante en tant que manager du label?

Je ne dirais pas marquante mais plutôt intense. Car il n’y a pas eu qu’une seule rencontre marquante, mais des dizaines…Collaborer avec Isaac Mutant, chanteur du groupe sud-africain Dookoom, un choc culturel, social et humain très fort.

Comment choisis-tu les artistes de ton label, ce sont des rencontres,les as-tu d’abord vu en live ou bien découvert sur internet ?

Ce sont avant tout des rencontres, et un feeling relationnel, mais il faut que les planètes soient alignées aussi 😊 il faut que les chemins se croisent aux bons moments dans le parcours de chacun, c’est ça qui fait le succès d’un projet naissant. Il faut prendre le temps, c’est important, de ne pas s’emballer, savoir ce que chacun attend de l’autre. Et bien sûr être fan de l’univers artistique de l’artiste. Il faut être à fond, sinon ça ne marche pas…ou bien ça sera chiant à bosser et pas assumé !

Pour les dernières sorties de  Mounika/azu tiwaline ,comment cela c’est passé? Sont-ils venu vers toi ou c’est le contraire?

Alors pour Azu Tiwaline, c’est une longue histoire maintenant, le premier titre sous le pseudo Loan c’est en 2004 sur African Expedisound…et depuis elle nous à fait quelques infidélités mais pas tant que ça ! Pour Mounika, on va dire que c’est de fil en aiguilles, notamment via la rencontre avec Marie sa manager, on a construit cette collaboration petit à petit sur différent sujets, jusqu’à devenir co -producteur du disque de Mounika.

Est-ce qu’il y a de nouvelles signatures de prévues sur le label, si ce n’est pas confidentiel ? Quel sera la prochaine sortie du label ?

Tout ce qui est secret ne le reste pas longtemps ! Alors nous travaillons déjà sur le prochain album solo d’Al’Tarba qui arrivera en 2021, encore un projet excitant et plein de caractère. Minimal Orchestra est également en train de nous envoyer de beaux morceaux. On limite le nombre de sortie album à 2 ou 3 par an. Et pour les signatures, on a en effet validé une collaboration qui va nous accompagner on l’espère pour longtemps avec le groupe Sud-Africain A$CII DAGGER, et on est très très content !

 

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