Bada-Bada
Portraits
- Exosphere
- 22 novembre 2024
- Original
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- Special
- Marbled
- Creamy White
Après une poignée de singles et d’EP et des concerts qui n’ont fait que monter en intensité et affirmer le son du groupe, Bada-Bada – trio formé par Lilian Mille, Tiss Rodriguez et Leo Fumagalli – expose enfin Portraits, son premier album. Fleuron d’une nouvelle scène issue du jazz et nourrie à la musique instrumentale innovante, qu’elle tourne autour de la transe, du beat, des textures ou de la mélodie, Bada-Bada se distingue par sa capacité rare à transcender les genres et à utiliser le studio comme un instrument à part entière.
“C’est la recherche d’un son qui nous anime, dans ce groupe” dit Tiss Rodriguez (batterie). “Une quête de son à travers une quête de sens”, renchérit Leo Fumagalli (saxophone). Une recherche qui passe par l’écoute et le temps long du studio, bien sûr, mais qui n’oublie pas de se nourrir de l’énergie incomparable du live et de cette espèce de chimie qui est à l’oeuvre entre un public qui comprend le discours et l’intention d’un groupe, et qui lui laisse le temps de les déployer, et des musiciens en pleine possession de leurs moyens. Le son de Bada-Bada est nourri des parcours de ses trois membres, qui ont tous les trois su mettre à profit une formation académique en la confrontant aux expériences, de leur rapport à l’époque et à l’Histoire et de la façon dont ils se sont appropriés un corpus de musique instrumentale innovante : électronica, musique symphonique, musiques de transe et jazz ouvert du nouveau millénaire. La frénésie de “100 fuites”, l’évidence mélodique de “Portraits” et “Maria João”, la rythmique hip-hop de “Tallinn” et la façon dont le groove de “Quiet Moon” se frotte à la pulsation de la techno sont autant de réponses à la grande question de la pertinence de la musique instrumentale à l’heure de la playlist souveraine. Sur “El Yunke”, la manière dont la voix, à la fois terrienne et transcendante, de la chanteuse flamenco Paloma Pradal, se mêle aux saillies du saxophone et à la syncope de la batterie, tient du miracle. Et du souffle du trompettiste qui occupe la première seconde de l’album au tumulte de l’outro, l’expérience sensorielle que l’on retient de l’écoute de Portraits est de celles que l’on n’oublie pas.
A2. Rage
A3. Maria João (Intro)
A4. Maria João (Album Edit)
A5. 100 fuites
A6. Phantom (Album Edit)
B1. Tallinn (Album Edit)
B2. Quiet Moon
B3. Roche
B4. Portraits