OVNI, complot international ?
FAIRE, le groupe qui s’apprête à secouer le paysage musical français, c’est un peu tout ça. Grand dispensateur de concerts épidermiques et dantesques où tout peut arriver : public complètement nu, pogos furieux, transes collectives. FAIRE fait se télescoper les genres et les époques, balaye le rock psyché et la new wave des 80’s avec un savoir FAIRE débridé qui confine à l’illumination mystique, malaxe guitares, synthés et boîtes à rythme pour en exprimer la quintessence de ce qu’ils appellent leur « gaule wave », mélange bien frappé de spontanéité et de french délire.
FAIRE ou ne pas FAIRE ? Telle est la question que se sont posés Romain, Simon et Raphaël, trois copains d’enfance qui se sont mis à jouer ensemble au collège, lorsqu’il s’agit, en 2016, de trouver un nouveau concept musical. Ils privilégient alors le jaillissement, la création à l’état brut, réalisent un morceau par semaine et le balancent fissa sur le Net. Un vrai geste punk.
Leurs premiers concerts dans des écoles, bars et lieux alternatifs se font vite remarquer dans la capitale. Le public se fait de plus en plus nombreux et c’est à ce moment-là qu’ils décident de s’envoler. Direction New York, où ils enregistrent leur premier EP, puis un séjour impromptu au Mexique, les confortera dans leur démarche. Le temps de saturer leurs rétines de couleurs primaires, de puiser à la source de cette énergie rock alternative qui infuse tout le pays et qui irrigue à leur tour leurs concerts devant un public mexicain déchaîné. On y retrouve d’ailleurs la trace dans « Oh Martha », premier extrait de leur EP « La vie » dont la sortie est prévue le 4 octobre prochain – fruit de longs mois de tournées, écrit entre Los Angeles et Mexico.
« La Vie » éveille la curiosité et fait des étincelles avec des titres aussi singuliers que le brillant « Lucifer » –Suicide rencontrant Richard Gotainer dans un club new yorkais – ou le nostalgique « Se la pasa bien » - un slow yéyé planant au son saturé. Alors pourquoi FAIRE ? Parce que la France avait besoin d’un nouveau combo audacieux et excentrique, fan de Bowie, Nirvana, Dutronc ou Marie-Josée Neuville (« Par derrière et par devant »), d’un trio revendiquant « une musique très française » tout en y insufflant des influences d’ailleurs, d’une bande de dandys punks à la mentalité peace & amp love. « On est clairement mieux dans des villes où il fait beau, où il y a de l’espace, où les gens sont plus altruistes. » Bref, de FAIRE.