BLOW
Après “Vertigo”, premier album sorti en 2018, revoilà les parisiens de BLOW avec le bien nommé “Shake The Disease”. Produit par Crayon, cet album est une collection de morceaux plus épurés, plus organiques. Si leurs méthodes d’enregistrement et la vie en studio ont changé, on retrouve la même équipe à l’écriture et à la composition : Quentin aux textes, Thomas à la basse, et Jean à la guitare.
Shake The Disease? C’est l’humain qui reprend le contrôle d’une machine de plus en plus puissante. Un retour au fameux guitare/basse/voix pour ce groupe de musiciens souhaitant reprendre le contrôle intégral de BLOW après un passage en major. Moins présente que dans “Vertigo”, la touche électronique reste là, souterraine et libre. Les nappes et les synthés omniprésents n’ont pas disparu, mais ils sont plus discrets. Les batteries sont jouées, et les lignes de basses, incarnées. Cet album, c’est un retour aux basiques qui ne tourne pas le dos au réel.
Loin d’être le fruit d’une tranquille éclosion, ce BLOW nouveau a pourtant failli ne jamais voir le jour. Après des retrouvailles enchantées, le groupe a en effet rapidement l’impression de se répéter en voulant faire un “Vertigo” bis. Besoin de surprendre, de se surprendre eux-mêmes, de sortir des sentiers battus, le trio décide alors de se rapprocher du producteur Crayon à qui va rapidement se joindre à l’équipe pour dé nir et concevoir ce nouvel album. Le changement est radical: méthode de composition, genre musical, mode de fonctionnement...Tout y passe, y compris l’interrogation suprême : faut-il aller jusqu’à changer de nom ? Que les fans du groupe se rassurent, même si l’électronique a laissé la place à une touche plus rock, même si les accords se sont enrichis, même si la basse, élément moteur de chaque morceau, est mise en avant plus que jamais, “Shake The Disease” respire l’ADN de BLOW.
Pour celles et ceux qui auraient un besoin d’étiquettes et de traçabilité, citons des sources qui nourrissent le groupe depuis des années : Pink Floyd, Moderat, Darkside, Jungle, les Beatles, Weather Report, Anderson Paak, Flying Lotus, Jai Paul. Ces sources sont multiples. Rien d’anormal pour un groupe curieux et attaché à la diversité. Pour l’image, les mots, on pense à ceux de Ian Curtis, de Jim Morrison.
Avec son grain légèrement 70’S/80’s, la musique immersive de l’album nous emmène vers une nostalgie soft. Du côté des textes, un thème revient : la dualité. Sans schizophrénie, il place le binôme « ce que je voudrais être versus ce que je suis vraiment » au centre de l’échiquier. Des interrogations légitimes et saines propices aux changements de cap qu’on se pose tous plus ou moins en entrant dans la trentaine, comme les membres de BLOW. Qui essayons-nous d’être ? Qui sommes-nous ? Comment faire coexister ces deux êtres différents, voire opposés, qui nous habitent ? “Shake The Disease”, c’est le mode d’emploi pour tenter de lutter contre nos démons intérieurs. Un paradoxe intérieur pas forcément aidé par un monde de plus en plus sombre que BLOW n’ignore pas : climat déréglé, machines omniprésentes, intelligence de plus en plus arti cielle... Intellectualiser tout ça, sans pour autant perdre instinct et spontanéité, voilà l’idée de l’album.
Cette ré exion et ce besoin de changement ont mené le groupe au bord d’un gouffre où résonne en écho la première phrase du morceau d’ouverture “Lost your soul”, “tu te demandes comment ta vie était mieux avant”. Seul featuring de l’album, “Shake the disease” et la voix chaude d’Anna Majidson apportent une touche soul et r’n’b. Cette histoire d’amour en plein monde imaginaire est un peu le Sexual Healing de BLOW, une cure mentale face à la solitude, ou quand notre double intérieur soutient celui qui s’étiole. Avec dérision et sarcasme, “Full delight” évoque le monde horrible dans lequel nous vivons. Dénuée d’amertume, cette opposition entre une forme aérienne et pop très sucrée et un fond très noir s’écoute selon plusieurs grilles de lecture. Hybride, presque bizarre, le sombre et hip-hop “Suicide love” fut un morceau essentiel dans la création de l’album.
Avec leur deuxième album “Shake The Disease”, BLOW n’a pas eu peur de se déconstruire et de sortir de sa zone de confort pour nous livrer un nouveau chapitre surprenant.
Shake The Disease? C’est l’humain qui reprend le contrôle d’une machine de plus en plus puissante. Un retour au fameux guitare/basse/voix pour ce groupe de musiciens souhaitant reprendre le contrôle intégral de BLOW après un passage en major. Moins présente que dans “Vertigo”, la touche électronique reste là, souterraine et libre. Les nappes et les synthés omniprésents n’ont pas disparu, mais ils sont plus discrets. Les batteries sont jouées, et les lignes de basses, incarnées. Cet album, c’est un retour aux basiques qui ne tourne pas le dos au réel.
Loin d’être le fruit d’une tranquille éclosion, ce BLOW nouveau a pourtant failli ne jamais voir le jour. Après des retrouvailles enchantées, le groupe a en effet rapidement l’impression de se répéter en voulant faire un “Vertigo” bis. Besoin de surprendre, de se surprendre eux-mêmes, de sortir des sentiers battus, le trio décide alors de se rapprocher du producteur Crayon à qui va rapidement se joindre à l’équipe pour dé nir et concevoir ce nouvel album. Le changement est radical: méthode de composition, genre musical, mode de fonctionnement...Tout y passe, y compris l’interrogation suprême : faut-il aller jusqu’à changer de nom ? Que les fans du groupe se rassurent, même si l’électronique a laissé la place à une touche plus rock, même si les accords se sont enrichis, même si la basse, élément moteur de chaque morceau, est mise en avant plus que jamais, “Shake The Disease” respire l’ADN de BLOW.
Pour celles et ceux qui auraient un besoin d’étiquettes et de traçabilité, citons des sources qui nourrissent le groupe depuis des années : Pink Floyd, Moderat, Darkside, Jungle, les Beatles, Weather Report, Anderson Paak, Flying Lotus, Jai Paul. Ces sources sont multiples. Rien d’anormal pour un groupe curieux et attaché à la diversité. Pour l’image, les mots, on pense à ceux de Ian Curtis, de Jim Morrison.
Avec son grain légèrement 70’S/80’s, la musique immersive de l’album nous emmène vers une nostalgie soft. Du côté des textes, un thème revient : la dualité. Sans schizophrénie, il place le binôme « ce que je voudrais être versus ce que je suis vraiment » au centre de l’échiquier. Des interrogations légitimes et saines propices aux changements de cap qu’on se pose tous plus ou moins en entrant dans la trentaine, comme les membres de BLOW. Qui essayons-nous d’être ? Qui sommes-nous ? Comment faire coexister ces deux êtres différents, voire opposés, qui nous habitent ? “Shake The Disease”, c’est le mode d’emploi pour tenter de lutter contre nos démons intérieurs. Un paradoxe intérieur pas forcément aidé par un monde de plus en plus sombre que BLOW n’ignore pas : climat déréglé, machines omniprésentes, intelligence de plus en plus arti cielle... Intellectualiser tout ça, sans pour autant perdre instinct et spontanéité, voilà l’idée de l’album.
Cette ré exion et ce besoin de changement ont mené le groupe au bord d’un gouffre où résonne en écho la première phrase du morceau d’ouverture “Lost your soul”, “tu te demandes comment ta vie était mieux avant”. Seul featuring de l’album, “Shake the disease” et la voix chaude d’Anna Majidson apportent une touche soul et r’n’b. Cette histoire d’amour en plein monde imaginaire est un peu le Sexual Healing de BLOW, une cure mentale face à la solitude, ou quand notre double intérieur soutient celui qui s’étiole. Avec dérision et sarcasme, “Full delight” évoque le monde horrible dans lequel nous vivons. Dénuée d’amertume, cette opposition entre une forme aérienne et pop très sucrée et un fond très noir s’écoute selon plusieurs grilles de lecture. Hybride, presque bizarre, le sombre et hip-hop “Suicide love” fut un morceau essentiel dans la création de l’album.
Avec leur deuxième album “Shake The Disease”, BLOW n’a pas eu peur de se déconstruire et de sortir de sa zone de confort pour nous livrer un nouveau chapitre surprenant.
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