DITZ
Never Exhale
- DITZ
- 24 janvier 2025
- Original
- New
- Black
‘Never exhale’ est le reflet d’un groupe qui n’a jamais repris son souffle. DITZ a tourné sans relâche depuis la sortie de son premier album, The Great Regression. Les morceaux qui composent leur nouvelle production ont été écrits à travers l’Europe, souvent pendant des jours de repos et dans des salles de répétition empruntées.
On pourrait dire que le groupe considère l’enregistrement et la sortie de musique comme des réflexions secondaires. Ils jouent souvent leurs morceaux en live des années avant leur sortie, les ajustant au fil du temps. Les chansons de l’album final peuvent encore évoluer avant d’être entendues dans leur version définitive.
Never Exhale a été enregistré en grande partie au studio Holy Mountain à Londres, pendant un mois de janvier glacial. Le processus a été semé d’obstacles : le plan initial d’enregistrement dans le Rhode Island a été abandonné lorsque DITZ a reçu l’opportunité d’assurer une tournée en première partie d’IDLES. Cependant, l’album a tout de même été mixé par l’ingénieur initialement prévu, Seth Manchester (Model/Actriz, Lingua Ignota, Big Brave). Le résultat est un album forgé sous la pression de sa propre création : laborieux mais pas moins percutant.
Les thèmes de l’album se révèlent davantage au fil des écoutes. L’ouverture, Taxi Man, explore la notion de peser son impact sur le monde. Le personnage éponyme de Taxi Man peut être perçu comme une figure de Saint-Pierre.
Plus loin, l’album aborde des thèmes tels que la haine et la division inutiles (Space/Smile et It Smells Like Something Died In Here), le vieillissement (Señor Siniestro), et la séparation entre le physique et la réalité (The Body As A Structure). C’est un album politique mais profondément personnel, plus proche de Genet ou Kafka que d’Orwell ou Huxley.
Sur le plan sonore, l’album puise ses racines dans les influences habituelles de DITZ : le noise rock classique comme The Jesus Lizard ou Shellac, ou le post-punk abstrait de The Fall, tout en intégrant de nouvelles inspirations. Le morceau de clôture, Britney, évoque des comparaisons avec Radiohead ou Mogwai. Dans l’ensemble, cet album marque une nette évolution par rapport à leur premier effort : un avant-goût de ce qui est à venir.
2. Taxi Man
3. Space/Smile
4. Senor Siniestro
5. Four
6. God on a Speed Dial
7. Smells Like Something Died in Here
8. 18 Wheeler
9. The Body As A Structure
10. Britney