Scratch Massive
Garden of Love ♥︎ - Limited
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Limited edition
- Signed Card
- Only 150ex
Collector Limited Edition - Faire-part signé par Scratch Massive / 150 exemplaires
Compositions virtuoses, atmosphères synthétiques subtiles, voix oscillant entre intentions pures et onirisme dévoyé, confusion des sentiments et des désirs, du temps et de l’espace… « Garden of Love », le nouvel album de la paire électro Scratch Massive, imprime dès les premiers instants sa beauté énigmatique. A l’instar d’un train fantôme avançant sur la corde raide – entre ombre et lumière, chute et rédemption, violence et mélancolie -, ce quatrième disque studio réaffirme avec brio et sophistication le goût du duo de DJ/producteurs parisien pour les hybridations sonores hors sol et les expériences sensorielles inédites.
C'est que Maud Geffray et Sébastien Chenut tiennent depuis 15 ans une ligne de conduite - artistique, esthétique - qui aura grandement participé à cette "révolution des dancefloors" qui, à l'orée des années 00, aura vu l'électro "made in France" s'imposer comme le médium hédoniste et salvateur de toute une génération techno prête à en découdre (du moins sur la piste de danse !) avec un futur de plus en plus frustrant et hypothétique. De «Enemy & Lovers» (premier album saisissant qui signait en 2003 l'acte de naissance du groupe sur fond d'amours immoraux entre noirceur électronique et cold-wave extasiée) au grandiose « Nuit de Rêve » (fresque techno glaçante parue en 2011 où les présences de l’icône 80’s Jimmy Sommerville, Daniel Agust de Gus Gus, DJ Chloé ou encore le punk électro Koudlam soufflaient le chaud et le froid sur des paysages sonores vintage à la beauté sépulcrale), en passant par l'album « Time » et ses obsessions synthétiques en noir et blanc, le duo n'a jamais cessé de donner corps et flamboyance aux rêves de gloire, aux bleus à l'âme et aux aspirations libertaires d'une musique électronique en quête d'identité et de lumière.
« Cet album ressemble à une invitation à l amour et à la paix, mais bien sûr, rien n’est jamais si simple, comme l’évoque (non sans humour) la photo de la pochette et ses multiples degrés de lecture. Dans cet album, les paroles auscultent très souvent le fond de l’âme. L’amour, les émotions, les peurs, le manque … Des thèmes qui reflètent l’âme humaine. » «Garden of Love» s'adresse à nos coeurs et nos corps redevenus sensibles : de la poésie désenchantée de l’immense «Last Dance» (somptueux titre d’ouverture sur fond d’imprécations électro-pop en clair obscur murmurées comme une caresse douloureuse) aux effluves psychédéliques de «Sunken» (enregistré avec la voix complice et vénéneuse de Léonie Pernet), des rivages dark-tech de «Fantome X» à la clarté pop évanescente et hypnotique à souhait de «Feel The Void» (tous deux magnifiés par la voix solaire de Romain Thominot du groupe pop rémois Grindi Manberg), les Scratch Massive dessinent les contours d’une musique électronique en quête de rédemption - réinventant leur groove glacial pour le confronter avec élégance au spleen naïf et au romantisme désabusé qui caractérise si bien notre époque.
Une révolution interne symbolisée avec force par la prise de pouvoir vocale de Maud - dont la voix, hybride, convulsive et aérienne, égare les sens autant qu’elle les envoute, à l’instar des sirènes implorant Ulysse de sombrer dans une douce folie. Comme un enchantement subliminal qui vous pousserait à se tenir au bord du dancefloor comme on se tient au bord du précipice - entre effroi et excitation, fatalité et espérance, appel du chaos et envol vers les Cieux. "Ca sonnait comme une évidence - une histoire de confiance sans doute. On voulait intégrer les voix dès le début du processus de création. Il en ressortait une émotion brute, une fragilité et une intensité qu’on voulait garder tel quel.” Une mise à nu émotionnelle que l'on retrouve, à vif et triomphante, sur le superbe "Dancer In The Dark", odyssée synthétique décadente que le chant de Maud irradie de son aura mélancolique. Tel un lointain écho revenu à nos oreilles désorientées, «Garden of Love» (dont le titre invoque la beauté ombragée et la tendresse éphémère du poème de l'artiste et poète britannique William Blake), est le disque du temps perdu, des occasions ratées, des chemins de la renaissance aussi. Sur « Another Day », nappes de clavier célestes, rythmiques funambules et voix ouatées échappées de la dream-pop intimiste de Mazzy Star font le rêve enivrant d’un nouveau départ, tandis que « Mono Arch » et « Pray » guettent un futur qui se fait attendre - rendant un hommage pernicieux au trip hop illuminé du label Mo’Wax et aux pérégrinations broken beat de 4Hero. Mais c’est avec le vrombissant « Chute libre » que cette réincarnation musicale prend toute sa saveur, embarquant l’electronica sous acid du label Warp et les errements bleep music de Radiohead pour une dernière ronde de nuit.