Les choses à savoir :
- The Second Principle est le deuxième album des Rouennais de MNNQNS. Il fait suite à Body Negative (2019).
- L’album a été enregistré en deux semaines en Normandie, mixé par Jolyon Thomas (Slaves, Royal Blood, The Horrors) et masterisé par Miles Showell à Abbey Road.
- Les influences de ce nouvel album produit par MNNQNS sont : la thermodynamique, l’espace, Lovecraft et les bandes originales rétrofuturistes de Nine Inch Nails.
« A l’époque du premier album, on était obsédé par l’idée de prendre la meilleure chanson du monde pour la saloper. On s'est depuis pas mal libéré des carcans de style et cela nous a permis de faire de la musique qui nous appartient désormais beaucoup plus ».
Voici la réaction spontanée d’Adrian, fondateur et leader des MNNQNS, lorsqu’on lui demande quel serait le message clair à retenir après l’écoute de The Second Principle, et dont le nom fait autant écho à l’étape qu’est un deuxième album qu’au second principe de thermodynamique, qui définit les conditions de transformation de l'énergie du monde.
Presque 10 ans après la création du groupe quelque part au fond de la Manche, à cheval entre la France et l’Angleterre, MNNQNS a fait chauffer beaucoup de molécules ; c’est un premier principe. Pour ce deuxième acte sur un format long, le groupe normand a opté pour l’option la plus évidente : la liberté.
Partant de ce (premier) principe, le groupe rock qu’on peut aujourd’hui considérer comme l’un des meilleurs en France s’est donc tout autorisé : introduire ce deuxième album par une chorale donnant l’impression d’entendre les Beach Boys de Surf’s Up perdus dans une cathédrale normande, écrire un pur titre anglais ressemblant à un inédit collaboration Sparks x Franz Ferdinand (Massive Clouds ahead), rendre hommage à NIN et au Bowie des années 90 avec l’une des grandes surprises de l’album (Ultraviolent Ultraviolet) et se mettre au niveau de The Horrors sur son chef d’oeuvre Primary Colors (Pacific Trash Patch).
Libre, The Second Principle l’est totalement. Les guitares ? Il y en a toujours, à l’arrière-plan. Pas bâillonnées, mais plus discrètes. A leurs côtés, on retrouve désormais des synthés modulaires, des a cappella gothiques et des titres instantanés donnant le sentiment que la fameuse séquence du « tant attendu deuxième album » a été passée sans crainte ni douleur. Ni couleurs d’ailleurs, à en juger par la pochette où le groupe tout entier semble comme aspiré par l’obscurité et les abysses ; autre point commun avec la bande de Faris Badwan.
C’est en s’intégrant pleinement dans un tuyau numérique façon Black Mirror où l’on croisera aussi bien Trent Reznor que Varèse ou Philip Glass (le groupe consent une fascination collective pour la musique de Koyaanisqatsi) que MNNQNS complète aujourd’hui sa palette, si ce n’est de couleurs, au moins d’émotions. Est-ce encore du rock ? Assurément. Mais virus oblige, plein de variants, avec autant des singles dignes de passer chez Bernard Lenoir (Massive Clouds Ahead) que de titres où le groupe repousse ses propres frontières (écouter Satellite, très proche des jeunes années bidouillesques de Roxy Music avec Brian Eno).
Libéré, délivré comme chantait l’autre, MNNQNS confirme donc ici ce qu’on savait en fait depuis le départ : les Français ont volontairement très mal choisi leur nom de scène. En refusant de rentrer dans la norme et en s’affranchissant de toutes contraintes, ils manipulent le mannequin en devant de scène et prouvent avec talent que les ficelles ne sont tirées par personne d’autre. Il y en a d’ailleurs plus sur ce deuxième album que de cordes sur une guitare.
LP Limited Edition (Exclusive on Bigwax.io) : Crystal Clear Vinyl + Signed Poster (30x30cm)
LP Standard Edition : Black Vinyl
Tracklist :
1. THE GREAT SCHEME OF THINGS
2. FULL CIRCLE BACK
3. EYES OF GOD
4. HARPOON
5. ALL JOKES ASIDE
6. MASSIVE CLOUDS AHEAD
7. ULTRAVIOLENT ULTRAVIOLET
8. PACIFIC TRASH PATCH
9. PYRAMID
10. SATELLITE
11. SLEEPLESSLY
Label : Yalta