
« Vole comme un papillon et pique comme une abeille » disait l’illustre boxeur Mohammed Ali, en référence à sa frappe légendaire. Cette punchline fonctionne également à merveille en musique, à l’écoute du troisième album de Roseaux. Une success story française, créée en toute modestie et honnêteté par le trio parisien : Emile Omar, Alex Finkin et Clément Petit.
Les trois mousquetaires du son cultivent leur savoir-faire désormais salué par la critique et un auditoire toujours plus nombreux depuis leur premier projet en 2012. Il leur a fallu du temps, pour prendre du recul et de la hauteur afin de nous offrir un retour tant réjouissant que retentissant.
Roseaux prend racine au bord des rives de la soul, du folk, du jazz, et de la chanson de toutes les époques, une cascade de sonorités intarissables, où les trois compositeurs puisent leur inspiration et fusionnent leurs expériences.
Les feuilles de Roseaux s’élancent au souffle de merveilleuses voix, choisies avec précision par les trois compères, comme celle, du chanteur américain Aloe Blacc, présent depuis le début de l’aventure, enchanteur incontournable des trois épisodes.
Pensé comme une escapade onirique gorgée d’émotions, en marge de la production massive, instantanée et souvent désincarnée, Roseaux est un groupe totalement artisanal, sorte d’ovni dans le paysage musical hexagonal, qui opère à l’instinct et surtout à l’envie.
Ainsi, Roseaux est devenu expert pour réunir, le temps d’un disque, les artistes qui forment spécifiquement l’ADN de leur hôte : des voix envoûtantes, une trame au piano et au violoncelle, mais aussi des rencontres et des retrouvailles, dans un univers poétique et volontairement nébuleux.
Une nébuleuse accueillante, où l’auditeur est invité à tendre l’oreille et à se plonger sans entrave, dans une forêt sonore luxuriante, sauvage, passionnante.
Ce troisième album est l’œuvre de 3 passionnés de musique, capables d’intervertir leurs rôles : écriture, arrangements, production, d’où émergent cette fois, onze titres au mélodies ciselées dont trois instrumentaux colorés et insolites.
Un périple entre mélancolie et euphorie, qui a conduit Roseaux aux confins de la planète, des Caraïbes à l’Europe en pasant par l'Afrique pour dénicher d’autres vibrations et des interprètes singuliers : la captivante chanteuse grenado-britannique Ala.ni, le petit prince afropop anglais originaire du Ghana, Ghetto Boy, et la troublante suédoise Isabel Sörling, signent ici une première collaboration flamboyante avec le groupe.
Pendant que la talentueuse canado-haïtienne Mélissa Laveaux, l’hypnotique chanteur scandinave Olle Nyman, la pétillante franco-canadienne Anna Majidson et notre remarquable Ben national, déjà présents sur le deuxième volet, parviennent encore à créer la surprise en dévoilant de nouveaux aspects de leur tessiture.
Les voix de Roseaux sont décidément impénétrables et sa magie se renouvelle aujourd’hui en faisant dialoguer la force de tous ces éléments scintillants, à découvrir dans un écrin de douceur et de volupté.
La nature regorge de roseaux, celui-ci est unique.
2 - WHY SHOULD I SMILE ft. MÉLISSA LAVEAUX
3 - SOLITUDE ft. ISABEL SÖRLING
4 - HEY I WANT YOU ft. OLLE NYMAN
5 - YOU SAY (inst.)
6 - WITH US ft. BEN L’ONCLE SOUL
7 - CALIFORNIA intro (inst.)
8 - CALIFORNIA ft. ALA.NI
9 - LOVING YOU IS ALL I WANT TO DO ft. ALOE BLACC
10 - MANDOLINHO (inst.)
11 - AGAIN ft. ANNA MAJIDSON